mardi 19 janvier 2016

Sortons un peu !

Nous avons commencé la résidence de Marie-Christine par une promenade dans la zone industrielle des Ardoines, afin de faire connaissance autrement que dans une salle de classe ! Ce mois-ci nous continons nos pérégrinations vitriotes par le biais de ses lieux culturels.

Le vendredi 15 janvier à 14h30, les 3 classes de chaudronniers et la classe d’électrotechniciens assisteront à une représentation de Virtuel ! mise en scène et écrite par Eric Ferrand.

VIRTUEL ! envisage avec humour et dérision notre relation actuelle et future au numérique. En plaçant l’action dans un futur très proche, Éric Ferrand met en évidence les situations burlesques liées aux modifications comportementales, relationnelles et intimes. Un spectacle visuel et sonore, visionnaire et cruel car vraisemblable...

Dans un futur proche, un homme vit seul au milieu de son monde virtuel, fait de dispositifs informatiques personnalisés où les ordinateurs obéissent à ses gestes, à sa voix et à sa pensée. Son quotidien est fait de jeux en ligne, de réseaux sociaux, de gymnastique avec coach virtuel… Face à ce manque de perspectives, il va tenter de devenir le « Buzz du Jour », s’improvisant compositeur assisté par ordinateur, puis chorégraphe manipulant son propre avatar, grâce à des outils numériques simples.

Après le théâtre, l’art contemporain nous tend le bras à quelques patés de maisons du lycée à la Galerie municpale Jean Collet
Paul Pouvreau - Variations saisonnières


17 janvier - 28 février 2016

"J’ai un peu de mal à proposer une définition de mon activité artistique, si ce n’est que celle-ci ne se résoud pas par rapport à un sujet, à une thématique ou encore à un concept.
En termes simples, je ne travaille pas sur quelque chose mais avec les choses et parmi elles. Ces choses sont principalement des objets et depuis quelque temps ce qui les contient ; leurs emballages. Le geste artistique consiste d’une certaine façon à recycler au moyen de différents médiums (photographies, vidéo, dessins, installations) l’omniprésence de ces formes et signes, dès lors qu’ils n’ont plus d’usages et laissés à l’abandon. C’est à partir de cette proximité insignifiante des matières et objets dénués d’affects que le travail s’élabore. Comme il n’y a pas d’imaginaire pré-établi, c’est dans l’espace de la bricole et du bricolage souvent précaire, que se construisent des situations à la fois drôles et absurdes, graves et signifiantes. Les photographies ou représentations qui résultent de ces situations  oscillent sur le seuil du vraisemblable et de l’invraisemblable. Un peu comme les deux faces d’une image. D’un côté celui de son avers composé de cette surface sensible propice à la projection, avec son pouvoir d’illusion et de fascination.  Et de l’autre, son envers composé de la matérialité de son support, cet écran fait de papier ou de matériaux autres. Car toute image est portée par un support; quel qu’il soit.
Ainsi, le travail pourrait se définir comme une scène de théâtre, où se joue simultanément sous la forme d’une tragédie un peu risible, un principe d’accord et de désaccord entre le réalité de l’image et les fictions qu’elle « envisage » du réel."

Paul Pouvreau