Sortons un peu !
Nous avons commencé la résidence de Marie-Christine
par une promenade dans la zone industrielle des Ardoines, afin de faire
connaissance autrement que dans une salle de classe ! Ce mois-ci nous
continons nos pérégrinations vitriotes par le biais de ses lieux culturels.
Le vendredi
15 janvier à 14h30, les 3 classes de chaudronniers et la classe
d’électrotechniciens assisteront à une représentation de Virtuel ! mise en scène et écrite par Eric Ferrand.
VIRTUEL ! envisage avec humour et
dérision notre relation actuelle et future au numérique. En plaçant l’action
dans un futur très proche, Éric Ferrand met en évidence les situations
burlesques liées aux modifications comportementales, relationnelles et intimes.
Un spectacle visuel et sonore, visionnaire et cruel car vraisemblable...
Dans un futur proche, un homme vit seul au milieu
de son monde virtuel, fait de dispositifs informatiques personnalisés où les
ordinateurs obéissent à ses gestes, à sa voix et à sa pensée. Son quotidien est
fait de jeux en ligne, de réseaux sociaux, de gymnastique avec coach virtuel…
Face à ce manque de perspectives, il va tenter de devenir le « Buzz du
Jour », s’improvisant compositeur assisté par ordinateur, puis chorégraphe
manipulant son propre avatar, grâce à des outils numériques simples.
Après le théâtre, l’art contemporain nous tend le bras à quelques patés
de maisons du lycée à la Galerie municpale Jean Collet
Paul Pouvreau - Variations
saisonnières
17 janvier - 28 février 2016
"J’ai un peu de mal à proposer
une définition de mon activité artistique, si ce n’est que celle-ci ne se
résoud pas par rapport à un sujet, à une thématique ou encore à un concept.
En termes simples, je ne travaille
pas sur quelque chose mais avec les choses et parmi elles. Ces choses sont
principalement des objets et depuis quelque temps ce qui les contient ; leurs
emballages. Le geste artistique consiste d’une certaine façon à recycler au
moyen de différents médiums (photographies, vidéo, dessins, installations)
l’omniprésence de ces formes et signes, dès lors qu’ils n’ont plus d’usages et
laissés à l’abandon. C’est à partir de cette proximité insignifiante des
matières et objets dénués d’affects que le travail s’élabore. Comme il n’y a
pas d’imaginaire pré-établi, c’est dans l’espace de la bricole et du bricolage
souvent précaire, que se construisent des situations à la fois drôles et
absurdes, graves et signifiantes. Les photographies ou représentations qui
résultent de ces situations oscillent sur le seuil du vraisemblable et de
l’invraisemblable. Un peu comme les deux faces d’une image. D’un côté celui de
son avers composé de cette surface sensible propice à la projection, avec son
pouvoir d’illusion et de fascination. Et de l’autre, son envers composé
de la matérialité de son support, cet écran fait de papier ou de matériaux
autres. Car toute image est portée par un support; quel qu’il soit.
Ainsi, le travail pourrait se définir
comme une scène de théâtre, où se joue simultanément sous la forme d’une
tragédie un peu risible, un principe d’accord et de désaccord entre le réalité
de l’image et les fictions qu’elle « envisage » du réel."
Paul Pouvreau